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Identités Romaines: Conscience de Soi et Representations... Details
1 unité(s) de cet article soldée(s) à partir du 8 janvier 2020 8h (uniquement sur les unités vendues et expédiées par Amazon)Textes édités par Mathilde Simon Le renouvellement des études antiques a mis en évidence l'importance de la notion d'identité. Les populations indigènes soumises par les Grecs puis par les Romains, les phénomènes d'acculturation ont suscité l'attention, interrogeant la manière dont ces peuples étaient représentés par les vainqueurs. En évoquant les autres, ceux-ci nous parlent d'abord d'eux-mêmes, de l'imaginaire qui les habite, bien plus qu'ils ne nous livrent des informations ethnographiques. Si les questions d'identité ethnique et culturelle ont été bien étudiées dans le monde grec, tel n'est pas le cas dans le monde romain. Pourtant, la maîtrise d'un Empire immense est passée par l'intégration progressive de peuples très divers, et la conception romaine de l'identité culturelle s'est développée de manière originale : c'est ainsi, par exemple, que le motif de l'humanitas a permis d'articuler la relation de Rome avec les Barbares. Il s'agit donc dans ce livre non d'une mais de plusieurs identités, de la définition culturelle de la romanité et de la représentation, par les Romains, de l'altérité. L'éditeur du volume : ancienne élève de l'École normale supérieure, Mathilde Simon est maître de conférences en langue et littérature latines à l'ENS. Ses recherches portent sur la place de l'héritage grec dans la mémoire romaine et sur l'historiographie antique.
Reviews
Cet ouvrage collectif propose, en quinze articles, d'éclairer des lecteurs, déjà bien versés dans les études antiques, sur la notion d'identité ethnique et culturelle à Rome. Au cours de sa longue histoire, la Ville puis l'Empire ont vu se construire des identités romaines (le pluriel est important), dans la continuité de l'hellénisme et en opposition aux « barbares » : comment les Romains se voyaient-ils et comment voyaient-ils les autres ?Dans sa quête du concept d'identité romaine, l'ouvrage, dirigé par Mathilde Simon, s'ouvre naturellement, dans sa première partie, sur l'appropriation progressive de la culture grecque par le monde latin. Ce mécanisme passe par l'art comme par la langue. Le premier article s'attache à décoder l'importance de l'utilisation des codes iconographiques grecs pour pouvoir montrer son appartenance à une sphère culturelle brillante. Le second, s'appuie sur l'?uvre du poète Horace qui développe de façon savante et ludique une poétique où latin et grec déploient leur capacité de réverbération. La romanité s'affirme aussi et progressivement par elle même, comme le démontre deux autres articles consacrés aux plaidoyers du jeune avocat Cicéron et aux ?uvres de Tite-Live : « au relâchement et au manque de contrôle manifestés par certains s'opposent la temperentia et la continentia romaine : le Romain sait se tenir » (page 68). L'identité romaine s'édifie également grâce aux menaces qui pèsent sur son existence. Cicéron évoque ces périls en parlant de « monstres », d'ennemis absolus, capables de détruire la civilisation, comme Pyrrhus ou Hannibal, pour mettre en valeur l'esprit d'humanitas dont savent faire preuve les Romains en toutes circonstances. Préserver la patrie devient ainsi le plus important des devoirs et conditionne les relations de Rome avec ses adversaires. Ces concepts sont également évoqués dans trois autres articles, à travers l'?uvre de Juvénal, la poésie tardive (y compris celles des premiers chrétiens) et dans la comparaison des textes de trois auteurs classiques que sont Verrius Flaccus, Pompeius Festus et Paul Diacre.La seconde partie de l'ouvrage aborde la question de l'identité de l'Autre. On y découvre la construction d'une image du Parthe, contre qui Rome, en digne héritière des Grecs, s'efforce de reprendre le combat. On y aborde aussi l'image de l'Espagne, via les textes d'un de ses « fils », le poète Martial. L'article sur l'image des Lusitaniens chez Tite-Live est sans doute encore plus évocateur. Il expose la subtilité de l'historien padouan qui donne une image originale de ce peuple « en faisant passer au second plan le thème du brigandage et en mettant d'avantage l'accent sur le caractère redoutable de ces guerriers ainsi que l'introduction d'éléments inédits sur une capacité d'organisation dont ils font preuve avant même que des chefs charismatiques, comme Viriathe ou plus tard Sertorius, ne prennent leur tête » (page 176). S'il le fait, c'est aussi pour rehausser la gloire des Romains qui auront mis tant de temps à vaincre les Lusitaniens. Après avoir abordé le cas du monde grec à Rome (acculturation du culte dionysiaque) et analysé l'image trouble de la Grande Grèce (Italie du sud) à l'époque d'Auguste, le livre se conclut sur les identités romaines loin de Rome. On y découvre les particularismes du quartier italien de Délos et on y entend le « Quid melius Roma ? » d'un Ovide nostalgique, idéalisant depuis son exil la Ville qui lui manque tant.Ouvrage de spécialistes destinés à des lecteurs en passe de le devenir, Identités romaines déploie néanmoins une érudition qui demeure accessible (toutes les citations latines sont traduites et expliquées) et qui reste finalement très agréable à côtoyer.
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